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1 Timothy The book of 1 Timothy
Dans tous les pays où les dirigeants se respectent, la diplomatie est considérée comme un art, une affaire de finesse, de compétence et de stratégie. Cependant, depuis plusieurs quinquennats en Haïti, elle est devenue une vaste blague, une loterie où le billet gagnant n’est ni le savoir-faire ni l’expérience, mais bien la proximité avec les gens du pouvoir.
En effet, le favoritisme dans les nominations diplomatiques n’est plus un secret. Il s’agit désormais d’une pratique systémique, éhontée, presque revendiquée. Les ambassades haïtiennes et les consulats d’Haïti ne sont plus des avant-postes de la souveraineté nationale, mais des refuges dorés pour amis politiques, ti mennaj an kachèt, enfants de notables et courtisans de salon.
“Fonksyonnè pa metye, men zanmi”.
Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des individus n’ayant ni formation diplomatique, ni compétence linguistique, ni même une compréhension minimale du rôle d’un représentant de l’État, être parachutés à la tête d’une ambassade ou d’un consulat. Leur seul mérite ? Être proches d’une autorité, fils ou fille de quelqu’un proche des gens au pouvoir, ou maîtresse d’un chef.
Par ailleurs, comme le confie un ancien haut cadre du MAEC : « L’État haïtien distribue les postes diplomatiques comme on distribue des faveurs personnelles. La logique, ce n’est pas de servir le pays, mais de récompenser les loyautés – celles des journalistes ou d’autres. »
Or, ces nominations absurdes ne sont pas sans conséquence. Elles entraînent de mauvaises négociations, une perte de crédibilité, des erreurs protocolaires à répétition, le mépris des partenaires étrangers. Ainsi, Haïti devient la risée discrète des chancelleries. Entre-temps, la diaspora haïtienne, qui compte souvent sur ces missions pour des démarches vitales, se heurte à l’incompétence, au mépris, et parfois à l’absence pure et simple de personnel formé.
Si l’on remonte aux années 60, jamais la diplomatie haïtienne n’a été aussi silencieuse dans les forums internationaux, aussi inefficace dans la défense des intérêts du pays, aussi absente dans les débats mondiaux. Et pour cause : elle est aujourd’hui occupée par des personnes qui n’y ont tout simplement pas leur place.
De ce fait, nous nous trouvons dans une situation particulière où il ne s’agit plus seulement de mauvaise gestion, mais bien d’un acte de sabotage organisé contre l’État.
En effet, l’État haïtien n’a plus honte de sa médiocrité. Il la normalise, la légalise et l’impose comme norme. En nommant n’importe qui à des postes diplomatiques, il envoie un message clair : la compétence ne compte pas. Seul le clan décide.
Ce favoritisme gangrène les fondements mêmes de la République. Il prive le pays de ses cerveaux, de ses diplomates de carrière, de ses jeunes talents formés à l’international. Il perpétue une caste de privilégiés, déconnectés mais bien installés.
Si bien qu’en nommant les amis et les cousins, Haïti s’efface peu à peu du monde : sans voix, sans présence, sans direction.
Me. Jean Wilbert JEAN, Av.
Master ès MBD, Université de Montpellier
Master ès Sciences Politiques, URH
Mastérant en Droit des Affaires, UEH
Written by: Radio Paw Team
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